1. بعد علمي (أكاديمي) و يشمل كل الدراسات الجامعية في الغرب التي تعنى، بحثا و درسا، بشؤون الشرق : ثقافة، تاريخ، اجتماع...Area studies, Oriental studies
2. بعد عام (عامي/خيالي): الجدلية المعرفية/الهوياتية التي تصف حقائق عن الشرق هي في طياتها أقرب إلى المخيلة الفنية للرسامين المستشرقين و التي تجود بها قريحة الأدباء الغربيين منه إلى واقع الحياة على أرض "الشرقيين" أنفسهم. مما شكل لدى الغربي العامي نوعا من الفونتزما عن قصور السلاطين و حريم السلطان. لنذكر ما كتبه (فلوبير) عن الراقصة (كشك هانم). و فيه ذكر سعيد قولته الشهيرة: "الشرق -كما يراه الغرب - لا يوجد؛ بل الغرب أوجده".
3. بعد سلطوي/أيديولجي : يتمثل في (هيمنة) الغرب و ذلك بتسخير الثقافة (و المثقفين) بصفة عامة و الأدب (و الأدباء) بصفة خاصة قصد تمهيد الطريق لاكتساح الشرق عسكريا و سياسيا. و من هنا نعرج إلى فكر المتمرد الإيطالي كرامشي في تمييزه بين المجتمع المدني (المدرسة، الأسرة، النقابات...) و المجتمع السياسي (نظام عسكري/جبري/قهري/سلطوي: شرطة، إدارة..). الأهم هنا هو ما أشار إليه المفكران: الثقافة يفترض فيها أن تكون من إنتاج المجتمع المدني بكل أقطابه؛ لكن المتأمل في تاريخ الهيمنة، فسيجد على أن السلطة السياسية استحوذت في كثير من المجتمعات على المشهد الثقافي و سخرته لخدمة نفوذها (البروبجندا مثلا كما درسها تشومسكي و غيره).
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Dans son introduction du livre L’orientalisme. L’Orient créé par l’Occident, Edward Saïd défend l’idée selon laquelle l’Orient, tel qu’il est représenté dans l’imaginaire collectif occidental, est une fabrication de celui-ci.m
Saïd nomme trois acceptions de l’orientalisme. Une acception scientifique (universitaire): études dont le champ de recherche porte sur l’Orient. Histoire, géographie, sociologie, ethnologie…Dans les milieux universitaires américains on lui préfère Etudes orientales ou encore Area studies.m
Une acception générale (imaginaire): un style de pensée fondé sur la distinction ontologique et épistémologique entre l’Orient et l’Occident…est un style occidental de domination, de restructuration et d’autorité sur l’Orient.m
Troisième acception du terme revêt un sens hégémonique : il s'agit d'une tendancieuse combinaison du duo Savoir/Pouvoir en vue de la Domination. Thèses de Gramsci sur le concept d’hégémonie : la culture comme sous-fondement de l’impérialisme.m
Gramsci distingue entre société civile et société politique. La société civile : associations volontaires non coercitives : écoles, familles, syndicats. La société politique : institutions étatiques : armée, police, bureaucratie centrale dont le rôle en politique est la domination directe.m
La culture relève de la société civile où l’influence des idées se fait par consensus et non par la domination.m
(P.23) Or, bien des exemples démontrent que la culture sert la politique (Napoléon a lu les textes orientalistes avant son invasion de l’Egypte) Chomsky a étudié la connexion instrumentale entre la guerre du Vietnam et le concept d’érudition objective tel qu’il a été utilisé pour couvrir des recherches militaires subventionnées par l’etat.mEn étudiant la question de l’orientalisme (telle qu’elle a été formulée en Europe, principalement en Grande Bretagne et en France dès la fin du 18èmesiècle), l’auteur dresse le portrait des rapports entre l’orientalisme, la culture et l’impérialisme. Ainsi, la panoplie d’études approfondies sur l’Orient ont jeté les bases d’un rapport de force entre l’Orient et l’Occident; un rapport qui s’est rapidement soldé par l’assimilation de l’un et la domination de l’autre.
De ce fait, les études orientalistes ont très tôt servi à la construction occidentale d’une idéologie dominatrice s’agissant de l’Orient. En essayant de définir la nature d’un tel rapport de force, Saïd postule que « l’Orient n’est pas un fait de nature inerte. C’est le reflet de l’Occident. » (P.17). En allant plus loin, il avance a fortiori que « la culture européenne s’est renforcée en se démarquant d’un Orient qu’elle prenait comme une forme d’elle-même inférieure et refoulée. » (P.16).m
Roland Barthes, dans son excellent recueil de textes intitulé Mythologies parle de la représentation de l’Autre oriental en ces termes :mP.165 « Face à l’étranger, l’Ordre ne connaît que deux conduites qui sont toutes deux de mutilation : ou le reconnaître comme guignol ou le désamorcer comme pur reflet de l’Occident. De toute façon, l’essentiel est de lui ôter son histoire. »m
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Saïd nomme trois acceptions de l’orientalisme. Une acception scientifique (universitaire): études dont le champ de recherche porte sur l’Orient. Histoire, géographie, sociologie, ethnologie…Dans les milieux universitaires américains on lui préfère Etudes orientales ou encore Area studies.m
Une acception générale (imaginaire): un style de pensée fondé sur la distinction ontologique et épistémologique entre l’Orient et l’Occident…est un style occidental de domination, de restructuration et d’autorité sur l’Orient.m
Troisième acception du terme revêt un sens hégémonique : il s'agit d'une tendancieuse combinaison du duo Savoir/Pouvoir en vue de la Domination. Thèses de Gramsci sur le concept d’hégémonie : la culture comme sous-fondement de l’impérialisme.m
Gramsci distingue entre société civile et société politique. La société civile : associations volontaires non coercitives : écoles, familles, syndicats. La société politique : institutions étatiques : armée, police, bureaucratie centrale dont le rôle en politique est la domination directe.m
La culture relève de la société civile où l’influence des idées se fait par consensus et non par la domination.m
(P.23) Or, bien des exemples démontrent que la culture sert la politique (Napoléon a lu les textes orientalistes avant son invasion de l’Egypte) Chomsky a étudié la connexion instrumentale entre la guerre du Vietnam et le concept d’érudition objective tel qu’il a été utilisé pour couvrir des recherches militaires subventionnées par l’etat.mEn étudiant la question de l’orientalisme (telle qu’elle a été formulée en Europe, principalement en Grande Bretagne et en France dès la fin du 18èmesiècle), l’auteur dresse le portrait des rapports entre l’orientalisme, la culture et l’impérialisme. Ainsi, la panoplie d’études approfondies sur l’Orient ont jeté les bases d’un rapport de force entre l’Orient et l’Occident; un rapport qui s’est rapidement soldé par l’assimilation de l’un et la domination de l’autre.
De ce fait, les études orientalistes ont très tôt servi à la construction occidentale d’une idéologie dominatrice s’agissant de l’Orient. En essayant de définir la nature d’un tel rapport de force, Saïd postule que « l’Orient n’est pas un fait de nature inerte. C’est le reflet de l’Occident. » (P.17). En allant plus loin, il avance a fortiori que « la culture européenne s’est renforcée en se démarquant d’un Orient qu’elle prenait comme une forme d’elle-même inférieure et refoulée. » (P.16).m
Roland Barthes, dans son excellent recueil de textes intitulé Mythologies parle de la représentation de l’Autre oriental en ces termes :mP.165 « Face à l’étranger, l’Ordre ne connaît que deux conduites qui sont toutes deux de mutilation : ou le reconnaître comme guignol ou le désamorcer comme pur reflet de l’Occident. De toute façon, l’essentiel est de lui ôter son histoire. »m
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