MES SAGES FOLIES

J'ai vu parmi nous, la médiocrité chanter la misère

J’ai vu parmi nous, la misère rire aux éclats
J’ai vu l’ignorance courir victorieuse parmi les hommes
Qu'allons-nous faire de demain? et
De quelle couleur le peindrons-nous ? rt
Je n'ai pas vu le sourire innocemment se dessiner
Sur les visages des enfants, des vieux non plus.
J’ai vu parmi nous s’installer l’escobarderie
J’ai vu des hommes aux ventres Bermudes
Qui au su de tous des budgets engloutissent
Et toi seule pour l’instant me manques
Je voudrais te voir comme j’ai tant vu
Non ce n’est pas que je t’aime, infidèle !
Mais je redoute cruellement ta triomphale éclipse
J’ai vu l’inquiétude sereinement prendre racine parmi nous
J’ai vu la pudeur abandonner notre société

J’ai vu l’escroquerie s’associer à l’intelligence
Parmi nous j’ai vu des visages sillonnés de soucis
J’ai vu la concussion détrôner l’imputrescibilité
La bêtise se déchainer et la perversité s’enraciner
En passant mon chemin, dans des ruelles et des rues j’ai lu

Misère, désespoir, déception, angoisse et anéantissement
Et la bonne foi, je l’ai vu perdre la route qui devait la conduire vers les cœurs où m’attendait l’ataraxie comme on attend l’enfant d’un orphelinat prêt à apostropher « maman ! » toute femme lui ouvrant les bras quelle que soit la couleur de sa peau

J’ai vu la mansuétude mourir piquée par la guêpe de l’autolâtrie

Eternelles déchirures, que règne sur vos âmes inconstantes. rt
La quiétude la mienne


Mustapha EL OMARI, DU MAROC