Nicolas Sarkozy parle-t-il mal français ? Un député PS lui met un zéro pointé, ses partisans vantent ses talents d'orateur. Les linguistes, eux, sont partagés.
Le chef de l'Etat "maltraite" la langue française, allant jusqu'à employer des "formulations vulgaires", estime le député PS François Loncle, qui a fait part de ses griefs au ministre de l'éducation nationale Luc Chatel... et lui a demandé de "prendre toutes les dispositions nécessaires pour permettre au président de la République de s'exprimer au niveau de dignité et de correction qu'exige sa fonction".
Nicolas Sarkozy "parle clair et vrai, refusant un style amphigourique (alambiqué et incompréhensible, ndlr) et les circonvolutions syntaxiques qui perdent l'auditeur et le citoyen", lui a rétorqué M. Chatel.
Plusieurs linguistes se sont penchés avec délectation sur la langue du président.
Parmi eux, Jean Calvet et Jean Véronis, qui ont publié en 2008 "Les mots de Nicolas Sarkozy" (Seuil). Leur diagnostic est sans appel : le président de la République, dont le "Casse-toi, pauvre con" a marqué les esprits, parle mal.
Il fait des fautes de français, quand il dit "Je remercie à chacun..." ou "Le Premier ministre, il a dit..." ou même des barbarismes comme "fatitude" en lieu et place de "fatuité".
La sémiologue Mariette Darrigrand voit dans le langage du président Sarkozy "le symptôme de l'évolution d'une société et donc de la langue qui en découle".
Le linguiste et lexicographe Alain Rey pointe avec sévérité "la médiocrité rhétorique du chef de l'Etat".
"Quand ses discours sont écrits par d'autres, c'est un excellent comédien et il parle plutôt bien...", dit-il à l'AFP. "Quand il improvise, il a la volonté de faire peuple. Il fait alors spontanément beaucoup de fautes de français
http://www.lepost.fr/article/2009/03...du-peuple.html
Le chef de l'Etat "maltraite" la langue française, allant jusqu'à employer des "formulations vulgaires", estime le député PS François Loncle, qui a fait part de ses griefs au ministre de l'éducation nationale Luc Chatel... et lui a demandé de "prendre toutes les dispositions nécessaires pour permettre au président de la République de s'exprimer au niveau de dignité et de correction qu'exige sa fonction".
Nicolas Sarkozy "parle clair et vrai, refusant un style amphigourique (alambiqué et incompréhensible, ndlr) et les circonvolutions syntaxiques qui perdent l'auditeur et le citoyen", lui a rétorqué M. Chatel.
Plusieurs linguistes se sont penchés avec délectation sur la langue du président.
Parmi eux, Jean Calvet et Jean Véronis, qui ont publié en 2008 "Les mots de Nicolas Sarkozy" (Seuil). Leur diagnostic est sans appel : le président de la République, dont le "Casse-toi, pauvre con" a marqué les esprits, parle mal.
Il fait des fautes de français, quand il dit "Je remercie à chacun..." ou "Le Premier ministre, il a dit..." ou même des barbarismes comme "fatitude" en lieu et place de "fatuité".
La sémiologue Mariette Darrigrand voit dans le langage du président Sarkozy "le symptôme de l'évolution d'une société et donc de la langue qui en découle".
Le linguiste et lexicographe Alain Rey pointe avec sévérité "la médiocrité rhétorique du chef de l'Etat".
"Quand ses discours sont écrits par d'autres, c'est un excellent comédien et il parle plutôt bien...", dit-il à l'AFP. "Quand il improvise, il a la volonté de faire peuple. Il fait alors spontanément beaucoup de fautes de français
http://www.lepost.fr/article/2009/03...du-peuple.html