Déception
khalil Chami
ابن الواحة

.Je claque le pc, je le cogne, j’y crache dessus, je sors en claquant la porte et je me jette dans la rue
Mes pas, lourds, je les traîne péniblement sur le dos de ce serpent noir qui traverse une cité déserte. Seul, je marche, je me traîne, une brûlure aux paupières, un fourmillement au cerveau, une fièvre dévorant le corps, je déplace mes pas en lutteur vaincu, un cœur déçu, une amertume serrant la gorge, un désespoir égorgeant des rêves qui s’écroulent sur le pavé de ma vie et que je ne peux ramasser tellement brisés en milliers de débris.
Je marche dans un noir qui avale le peu de rose que la vie a risqué à me donner et qui s’est vite repentie.
Je marche et un rêve marche à reculons devant moi, il s’éloigne, s’éloigne, s’évapore sans avoir la force de le rattraper, ma fierté m’étrangle et m’empêche de courir derrière.
Merde de fierté qui détruit les beaux rêves, mais que dois-je faire ? Je suis né avec, je suis élevé avec, j’ai grandi avec.
Des images me frappent au visage et s’évadent à une vitesse vertigineuse, je tends ma main alourdie pour en attraper une, mais en vain.
Une voix résonne dans mes oreilles qui se transforme vite en écho puis devient un bourdonnement assourdissant qui me perce, me traverse comme un torrent et grave des lettres, trois lettres sur son passage : a-z-w. Je tends la main pour les effacer, mais ne s’effacent pas, elles sont sculptées, gravées sur le chemin de ma vie pour toujours. Je ne peux plus en ajouter.
J’admets ma défaite, mais je ne m’inclinerai jamais, car ma grand’mère Alissa s’est donnée la mort pour que le Chef des berbères ne l’épousa pas
?Peut-être aurai-je le même sort
...Un frein sec me fait revenir à ce monde
khalil Chami
ابن الواحة

.Je claque le pc, je le cogne, j’y crache dessus, je sors en claquant la porte et je me jette dans la rue
Mes pas, lourds, je les traîne péniblement sur le dos de ce serpent noir qui traverse une cité déserte. Seul, je marche, je me traîne, une brûlure aux paupières, un fourmillement au cerveau, une fièvre dévorant le corps, je déplace mes pas en lutteur vaincu, un cœur déçu, une amertume serrant la gorge, un désespoir égorgeant des rêves qui s’écroulent sur le pavé de ma vie et que je ne peux ramasser tellement brisés en milliers de débris.
Je marche dans un noir qui avale le peu de rose que la vie a risqué à me donner et qui s’est vite repentie.
Je marche et un rêve marche à reculons devant moi, il s’éloigne, s’éloigne, s’évapore sans avoir la force de le rattraper, ma fierté m’étrangle et m’empêche de courir derrière.
Merde de fierté qui détruit les beaux rêves, mais que dois-je faire ? Je suis né avec, je suis élevé avec, j’ai grandi avec.
Des images me frappent au visage et s’évadent à une vitesse vertigineuse, je tends ma main alourdie pour en attraper une, mais en vain.
Une voix résonne dans mes oreilles qui se transforme vite en écho puis devient un bourdonnement assourdissant qui me perce, me traverse comme un torrent et grave des lettres, trois lettres sur son passage : a-z-w. Je tends la main pour les effacer, mais ne s’effacent pas, elles sont sculptées, gravées sur le chemin de ma vie pour toujours. Je ne peux plus en ajouter.
J’admets ma défaite, mais je ne m’inclinerai jamais, car ma grand’mère Alissa s’est donnée la mort pour que le Chef des berbères ne l’épousa pas
?Peut-être aurai-je le même sort
...Un frein sec me fait revenir à ce monde
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