La neige à ASSIF
Que peu de neige ! ô mon village chéri !i
Cœur de mes belles amours meurtries !i
Fortuné qui, comme un corbeau, i
De noix plein à tonner le jabot, i
Des toits tuilés de tes belles demeures, i
De tes infinis cieux d’heure en heure, i
Contemple l’uni présent du firmament, i
La Fontaine, beau parleur, nous trompa, i
Renard ne saisit jamais son repas, i
De débilité, l’ornithologie le disculpa, i
Le blanc et le noir ne se parfont-ils pas ? i
Sceptiques ! Sondez la moustache DALI, i
Douteurs ! Ecoutez le centenaire Ba Jilali. i
Freux, fidèle en amour, tu me contamines, i
ASSIF, à tout jamais, ASSIF ! Je rumine, i
Que de vous, lecteurs, nul ne m’incrimine ! i
Pourrais-je un jour, ô village natal, i
Essence de mes amertumes abyssales, i
Spadassin de mes espérances néonatales, i
Berceau de mes amours fatales, i
Me dépêtrer de mes douleurs rudérales ? i
ô village natal ! ô terre natale ! i
Où sont tes rus, tes sources limpides ? i
Tes saules ombreux, ton élément humide ? i
Ta rivière, mes chagrins et mes maux aigris, i
Tu m’en avais depuis toujours nourri. i
Freux, prête-moi ton intelligence, tes ailes, i
Garde ta fidélité, prends cette âme tourterelle. i
Apprends à ce cœur à mourir un peu. i
Mustapha EL OMARI
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