تويت
Si vous avez eu le plaisir de lire Cent ans de solitude de Gabriel Garcia Marquez (prix Nobel de littérature), vous vous souviendriez de la célèbre boutade selon laquelle:m
Sans vouloir réactiver le « mythe de l’éternel retour » cher aux Stoïciens, repris par Nietzsche pour défendre les thèses de son nihilisme assommant, mon propos d’aujourd’hui touche un aspect de notre vie comme genre humain; un aspect beaucoup moins philosophique - encore loin d’être poétique. Il s’agit de notre façon d’agir à l’égard de ceux qui nous sont différents.m
En observant quelques situations historiques dans lesquelles on trouve des traces de l’attitude foncièrement « meurtrière » de nos ancêtres face à la différence, et en les comparant à celles que nous vivons aujourd’hui dans notre monde moderne, j’en conclue – grossièrement, certes, néanmoins, tristement – que nos attitudes n’en sont pas moins « meurtrières »; ce qui nous obligerait à cesser immédiatement de nous vanter d’une quelconque amélioration de notre belliqueux schème de pensée. Il n’y a aucun changement notoire à signaler depuis le premier assassinat de l’histoire des fils d’Adam : Abel, le cadet, assommé par son frère aîné, Caïn, signant par ce geste le premier fratricide documenté du genre humain et faisant de Caïn, le premier meurtrier de l’histoire. Des changements dans les attitudes depuis ce macabre drame? Niet. Les Grecs anciens avaient leurs lots de « Métèques » et de « Barbares »; les Blancs avaient leurs « Noirs » après en avoir fini avec leurs « Rouges »; Les Nazis avaient construit leurs fourneaux crématoires sous-prétexte de vouloir « purifier » la race supérieure qu'ils se croyaient être; en Afrique, la même folie inhumaine avait servi de fondement au processus satanique de « purification ethnique » et de l'Apartheid, cette autre réalisation génocidaire qui entachera à jamais la fausse réputation élégante du British Gentleman; les «Lumières» des Français ne les empêchaient pas d'avoir eux aussi leurs « indigènes » et après leurs « Beurs et Beurettes » que le Système raciste français a confiné dans des casernes banlieusardes, esthétiquement baptisées, La Cité (ce qui en fait l'un des modèles d'exclusion sociale le plus perfide de l'histoire moderne); l'arrogance des Anglais du Canada leur donnait droit à leurs « P'tits Québécois », descendants de leurs ennemis historiques que sont les Français - Ces mêmes Québécois qui se disent aux aussi de « pure laine », réclament aujourd'hui la tête de leurs inquiétants envahisseurs, ces « importés » de fortune venant de loin perturber leur paisible quiétude.m
Hélas! la liste est bien longue; prolongeant avec elle la honte inhumanitaire de notre race.n
Et pourtant. Les humains sont les seuls êtres vivants capables de changer de par leur pouvoir dominant sur la nature. Même les changements climatiques - auxquels les dévoués amoureux de la nature ne cessent vainement de nous sensibiliser – sont le résultat immanent des interventions sinistres du genre humain. Paradoxalement, les différents progrès réalisés par les humains dans pratiquement tous les domaines de la gestion : des données, des finances, des ressources naturelles et humaines, n’ont certainement pas affecté – du moins pas positivement – leur manière d’agir sur eux-mêmes en ce qui a trait à la gestion de leur différence.n
Au contraire. Aussi fantasque que cela puisse paraître, face à la différence, l’être humain moderne réagit, comme par pur instinct, de la même manière que ses ancêtres d’autrefois : ils s’excluent les uns les autres. Ils s’isolent. Ils se torturent. Pire : ils s’entretuent.n
Etre capable d’influencer l’immense nature extérieure, mais incapable de changer sa propre nature intérieure : voilà le cynique résultat d'une triste ironie, n’est-ce pas?m
Pas surprenant donc de voir, presque au quotidien, et tels que retransmis en direct par les chaînes de télévision jusque même dans le confort de nos salons, des scènes d’une rare violence abominable commis par le genre humain, sans même que l’on comprenne les véritables raisons de tels sévices : ni celles de ceux qui en sont les malheureuses victimes ni celles de ceux qui en sont les monstrueux auteurs. Réactions spontanées des victimes? Retourner la balle « incendiaire » dans l'autre camp: exclure, torturer, tuer. Les bourreaux d'hier se transforment en victimes d'aujourd'hui. Les assassins d'autrefois, en martyrs d'aujourd'hui. Normal. C'est le cycle du temps: il tourne en rond. Nous aussi. Comble de l’ironie, et afin de remédier à notre double incapacité (de comprendre et d’agir), nous continuons d’espérer qu’un jour tout cela va devoir changer.m
Navré de vous décevoir si vous êtes de celles et ceux qui entretiennent encore cet espoir. Car, comme le dit le proverbe : plus ça change, plus c’est la même chose.m
Le temps n’avance pas. Il tourne en rond.m
Si vous ouvrez le Coran, précisément à la sourate 3 (Famille d’Imran), verset 140 vous lirez :mSi une plaie vous touche,m
une plaie semblable a déjà touché le peuple.m
Ces jours,m
nous les faisons alterner parmi les humains…m
(traduction d’un penseur juif au nom d’André Chouraqui).mune plaie semblable a déjà touché le peuple.m
Ces jours,m
nous les faisons alterner parmi les humains…m
Sans vouloir réactiver le « mythe de l’éternel retour » cher aux Stoïciens, repris par Nietzsche pour défendre les thèses de son nihilisme assommant, mon propos d’aujourd’hui touche un aspect de notre vie comme genre humain; un aspect beaucoup moins philosophique - encore loin d’être poétique. Il s’agit de notre façon d’agir à l’égard de ceux qui nous sont différents.m
En observant quelques situations historiques dans lesquelles on trouve des traces de l’attitude foncièrement « meurtrière » de nos ancêtres face à la différence, et en les comparant à celles que nous vivons aujourd’hui dans notre monde moderne, j’en conclue – grossièrement, certes, néanmoins, tristement – que nos attitudes n’en sont pas moins « meurtrières »; ce qui nous obligerait à cesser immédiatement de nous vanter d’une quelconque amélioration de notre belliqueux schème de pensée. Il n’y a aucun changement notoire à signaler depuis le premier assassinat de l’histoire des fils d’Adam : Abel, le cadet, assommé par son frère aîné, Caïn, signant par ce geste le premier fratricide documenté du genre humain et faisant de Caïn, le premier meurtrier de l’histoire. Des changements dans les attitudes depuis ce macabre drame? Niet. Les Grecs anciens avaient leurs lots de « Métèques » et de « Barbares »; les Blancs avaient leurs « Noirs » après en avoir fini avec leurs « Rouges »; Les Nazis avaient construit leurs fourneaux crématoires sous-prétexte de vouloir « purifier » la race supérieure qu'ils se croyaient être; en Afrique, la même folie inhumaine avait servi de fondement au processus satanique de « purification ethnique » et de l'Apartheid, cette autre réalisation génocidaire qui entachera à jamais la fausse réputation élégante du British Gentleman; les «Lumières» des Français ne les empêchaient pas d'avoir eux aussi leurs « indigènes » et après leurs « Beurs et Beurettes » que le Système raciste français a confiné dans des casernes banlieusardes, esthétiquement baptisées, La Cité (ce qui en fait l'un des modèles d'exclusion sociale le plus perfide de l'histoire moderne); l'arrogance des Anglais du Canada leur donnait droit à leurs « P'tits Québécois », descendants de leurs ennemis historiques que sont les Français - Ces mêmes Québécois qui se disent aux aussi de « pure laine », réclament aujourd'hui la tête de leurs inquiétants envahisseurs, ces « importés » de fortune venant de loin perturber leur paisible quiétude.m
Hélas! la liste est bien longue; prolongeant avec elle la honte inhumanitaire de notre race.n
Et pourtant. Les humains sont les seuls êtres vivants capables de changer de par leur pouvoir dominant sur la nature. Même les changements climatiques - auxquels les dévoués amoureux de la nature ne cessent vainement de nous sensibiliser – sont le résultat immanent des interventions sinistres du genre humain. Paradoxalement, les différents progrès réalisés par les humains dans pratiquement tous les domaines de la gestion : des données, des finances, des ressources naturelles et humaines, n’ont certainement pas affecté – du moins pas positivement – leur manière d’agir sur eux-mêmes en ce qui a trait à la gestion de leur différence.n
Au contraire. Aussi fantasque que cela puisse paraître, face à la différence, l’être humain moderne réagit, comme par pur instinct, de la même manière que ses ancêtres d’autrefois : ils s’excluent les uns les autres. Ils s’isolent. Ils se torturent. Pire : ils s’entretuent.n
Etre capable d’influencer l’immense nature extérieure, mais incapable de changer sa propre nature intérieure : voilà le cynique résultat d'une triste ironie, n’est-ce pas?m
Pas surprenant donc de voir, presque au quotidien, et tels que retransmis en direct par les chaînes de télévision jusque même dans le confort de nos salons, des scènes d’une rare violence abominable commis par le genre humain, sans même que l’on comprenne les véritables raisons de tels sévices : ni celles de ceux qui en sont les malheureuses victimes ni celles de ceux qui en sont les monstrueux auteurs. Réactions spontanées des victimes? Retourner la balle « incendiaire » dans l'autre camp: exclure, torturer, tuer. Les bourreaux d'hier se transforment en victimes d'aujourd'hui. Les assassins d'autrefois, en martyrs d'aujourd'hui. Normal. C'est le cycle du temps: il tourne en rond. Nous aussi. Comble de l’ironie, et afin de remédier à notre double incapacité (de comprendre et d’agir), nous continuons d’espérer qu’un jour tout cela va devoir changer.m
Navré de vous décevoir si vous êtes de celles et ceux qui entretiennent encore cet espoir. Car, comme le dit le proverbe : plus ça change, plus c’est la même chose.m
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