Etes-vous du genre "pourquoi" ou "comment"?m
Souvent, lorsque nous sommes confrontés à une situation plus ou moins difficile, nous nous engouffrons dans une série de questionnements qui, dans bien des cas, au lieu de nous livrer un réel réconfort, ne font que renforcer notre sentiment d’insécurité sans nous permettre de sortir concrètement de la crise. C’est à ce moment-là qu’intervient la fameuse question : « pourquoi ». Voici un exemple qui démontre les conséquences fâcheuses que pourraient nous occasionner les questions du genre "pourquoi":m
Vous êtes débordé et vous n’avez plus que quelques minutes pour vous rendre à une importante réunion. Seulement, voilà – comble de malheur -, vous êtes perdu! Aveuglé par la panique, les "pourquoi" se bousculent dans votre tête. Pourquoi est-ce que je me perds tout le temps? Pourquoi faut-il que ce soit toujours à moi que ça arrive? Et pourquoi aujourd’hui, alors que c’est vraiment pas le moment? Plus vous multipliez les "pourquoi", plus votre brillant cerveau, habile à produire des réponses sans fin, imaginera toutes sortes de "parce que".m
Avant de voir les effets néfastes de telles questions engendrées par le "pourquoi", citons un autre exemple :m
Combien de gens s’évertuent à se demander pourquoi ils s’emportent aussi souvent que rapidement? Au lieu de vérifier la véritable source de leur anxiété et essayer sinon d’y remédier au moins de la contrôler, ils enclenchent une série de questions "à coups de pourquoi", comme dans la chanson de Brel, Ne me quitte pas. Voici ce que ça donne : Pourquoi suis-je incapable d’y arriver? Pourquoi les gens agissent-ils comme ça? Pourquoi est-ce toujours ma faute? La liste est longue, je vous laisse puiser dans votre propre expérience pour vous en rendre compte.m
Comme vous pouvez le constater, le fait d’ouvrir la boite des "pourquoi" ne vous fera avancer en rien sauf si vous êtes tenté de vous diriger tout droit vers l’anxiété et l’angoisse - c'est-à-dire, l'impasse. Cela ne veut en aucun cas dire que, face à une situation critique, les questions n’ont aucun intérêt. Bien au contraire. Seulement, il faudra trouver les questions intelligentes, c’est-à-dire adéquates à la situation à laquelle vous êtes confronté. C’est pourquoi, le grand secret de la résolution des problèmes réside dans le fait de savoir poser les bonnes questions, au bon moment.m
Comment poser les bonnes questions et renverser la situation en votre faveur?m
Comme on sait maintenant que le secret réside dans le fait de poser les bonnes questions au bon moment, et que la liste des "pourquoi" n’engendre qu’une série d’angoisses sans aboutir à une solution concrète, il est temps d’essayer un autre type de questions. Je vous invite à faire l’exercice suivant avec les mêmes situations de crise citées en exemple plus haut. Voici ce que ça pourrait donner : c'est ce qu'il est convenu d'appeler, "la méthode 180", telle que définie par Michael Heppel dans son best-seller 180m
Quand vous êtes invité à une importante réunion et que vous êtes en retard ou perdu, essayez de remplacer les « pourquoi » par des « comment », et voyons ce que ça pourrait donner comme résultat : Comment ai-je fait pour aboutir ici? Comment me rendre à la réunion par le chemin le plus court? Comment m’y prendre pour expliquer ma situation aux gens qui m’attendent? Comment faire pour rester calme? Une série de questions du genre "comment", peut vous amener à trouver immédiatement une réponse qui vous conduira ipso facto à une sortie de crise. Mais attention! Ne voyez surtout pas dans votre retard un quelconque message divin qui vous inciterait en fin de compte à faire demi-tour et rentrer chez vous sans aller à la réunion! Le but du "comment" sert à vous indiquer par quel moyen vous rendre immédiatement à votre réunion et non à vous faire changer d’avis avec le grand risque d’y sacrifier votre carrière…ou je ne sais quel autre élément important de votre vie.m
Si vous essayez la même attitude du "comment" à chaque fois que vous êtes en colère
contre quelqu’un ou quelque chose, ou quand les choses ne tournent pas à votre entière faveur, dites-vous plutôt : Comment puis-je y arriver? Comment faire pour amener les gens à agir autrement avec moi? Comment éviter que ça se reproduise? Vous verrez à ce moment-là comment le simple fait de remplacer les "pourquoi" par des "comment" peut vous amener ne serait-ce qu’à vous sentir mieux. Cela fonctionnerait encore mieux si vous y mettez un peu d’expression faciale : souriez si possible et vos "comment" seront plus intenses, et, le comble de tout ça, votre cerveau s’appliquera vite à trouver une solution.m
Alors à chaque fois que vous vous trouvez dans une situation plus ou moins critique, rappelez-vous de délaisser immédiatement les lamentations d’un pénitent engendrés par les "pourquoi", et adoptez une attitude positive pragmatique de type "comment". Car, selon Michael Heppel, le mot "pourquoi" trahit le plus souvent une appréhension, un sentiment négatif. Pourquoi moi? Pourquoi maintenant? Pourquoi devrais-je faire ceci ou cela? A l’opposé, le mot "comment" appelle généralement une solution. Comment pourrais-je bien m’y prendre? Comment ça fonctionne? Comment dois-je agir?m
Après avoir lu cela, quel type de personne croyez-vous être? Du genre "pourquoi" ou plutôt "comment"?m
Bonne réflexion, mais seulement si la réflexion est suivie d’action.m
M.C
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