تويت
Traduit par la poétesse Fethia Brouri
TUNIS
L'embarras de Rilke
Comme si tu avais versé les jardins dans ma paume
Alors j'ai enclenché la main sur le pourpre prolongé
Jusqu'à la première porte aveuglée par l'ancienneté
***
Toi seul, tu connais les secrets de notre évasion
Tu aiguises mon ardeur en chuchotements bizarres
Et les miracles enflamment nos premiers mots
Le brouillard nous procure un langage exquis vers une nuit moins sombre
L'alphabet se colore des soleils versés dans tes yeux
Et use du langage des amoureux
***
Tu voles légèrement vers le ciel qui t'as fait hériter la galaxie
Une pluie noire me mouille comme une ancienne envie
Que l'ardeur d'un amoureux blessé par les miroirs a réveillée
En braises pour chanter Hymen du corps
***
Je chuchote au néant et je signale des pierres
Qui tombent dans le puits et n'atteignent pas le fond
***
Est-ce que nos poèmes sont revenus de la citadelle du vent؟
Est-ce que les poissons colorés ont sauté
D'un aquarium plus large que la mer
Vers le piège étendu pour notre solitude?
***
Là-bas où la mer est bousculée dans tes détails
Où l'amour submerge tremblant des sanglots de nos doigts
Je ne suis qu'un vêtement semblable aux songes
Un corps qui déborde en rivières et rivages.
La marée et ton humeur instable
Me brûlent
***
Que se passe-t-il si nous traversions le lac des loups vers l'arbre interdit
Et que nous nous réveillions sur un temps momifié?
Ceci est mon dernier signe de vie
Avant que ne m'emportent les convois
Et que je ne sois assassinée
***
Personne ne peut rendre à part toi la rime aux poèmes
Et dans un oued sans plantes, tu me plantes femelle,
***
Ai-je dit je t'aime?
Ai-je dit qu'aucune caravane ne pénètre mon sol excepté la tienne?
***
Que veulent dire nos poèmes, si nos mots nous sont étrangers
Et que nous sommes habités par les prières de la piété
Ah si nos poèmes nous enveloppent de parfum de gitanes
Est-ce que nous sommes créés pour servir d'exemples aux amoureux?
***
Tu es une enfant qui prie avant même qu'elle ne naisse
Et qui se perd dans les labyrinthes de pertes illuminées
Reviens du fin fond du bleu
Comme l'embarras de Rilke Crucifié dans l'absence
***
C'est ton bien-aimé et sa paume n'est plus un refuge
Et ceci c'est l'arbre de tristesse
Qui distribue les soupirs sur les perdants
***
Toi enfant remplie du départ
Tu as illuminé ses rives
Et garni les colonnes de son château d'humeur
Reviens aux plis de pierres
Et n'arrête pas de tourner
Alors j'ai enclenché la main sur le pourpre prolongé
Jusqu'à la première porte aveuglée par l'ancienneté
***
Toi seul, tu connais les secrets de notre évasion
Tu aiguises mon ardeur en chuchotements bizarres
Et les miracles enflamment nos premiers mots
Le brouillard nous procure un langage exquis vers une nuit moins sombre
L'alphabet se colore des soleils versés dans tes yeux
Et use du langage des amoureux
***
Tu voles légèrement vers le ciel qui t'as fait hériter la galaxie
Une pluie noire me mouille comme une ancienne envie
Que l'ardeur d'un amoureux blessé par les miroirs a réveillée
En braises pour chanter Hymen du corps
***
Je chuchote au néant et je signale des pierres
Qui tombent dans le puits et n'atteignent pas le fond
***
Est-ce que nos poèmes sont revenus de la citadelle du vent؟
Est-ce que les poissons colorés ont sauté
D'un aquarium plus large que la mer
Vers le piège étendu pour notre solitude?
***
Là-bas où la mer est bousculée dans tes détails
Où l'amour submerge tremblant des sanglots de nos doigts
Je ne suis qu'un vêtement semblable aux songes
Un corps qui déborde en rivières et rivages.
La marée et ton humeur instable
Me brûlent
***
Que se passe-t-il si nous traversions le lac des loups vers l'arbre interdit
Et que nous nous réveillions sur un temps momifié?
Ceci est mon dernier signe de vie
Avant que ne m'emportent les convois
Et que je ne sois assassinée
***
Personne ne peut rendre à part toi la rime aux poèmes
Et dans un oued sans plantes, tu me plantes femelle,
***
Ai-je dit je t'aime?
Ai-je dit qu'aucune caravane ne pénètre mon sol excepté la tienne?
***
Que veulent dire nos poèmes, si nos mots nous sont étrangers
Et que nous sommes habités par les prières de la piété
Ah si nos poèmes nous enveloppent de parfum de gitanes
Est-ce que nous sommes créés pour servir d'exemples aux amoureux?
***
Tu es une enfant qui prie avant même qu'elle ne naisse
Et qui se perd dans les labyrinthes de pertes illuminées
Reviens du fin fond du bleu
Comme l'embarras de Rilke Crucifié dans l'absence
***
C'est ton bien-aimé et sa paume n'est plus un refuge
Et ceci c'est l'arbre de tristesse
Qui distribue les soupirs sur les perdants
***
Toi enfant remplie du départ
Tu as illuminé ses rives
Et garni les colonnes de son château d'humeur
Reviens aux plis de pierres
Et n'arrête pas de tourner
حيرةُ ريلكه
كأنّكَ سكبْتَ الحدائقَ على راحتيَّ
فأطبَقْتُ كفّي على الأُرْجوانِ المُمتدِّ
إلى أوَّلِ بابٍ أعماهُ القِدَمُ
أنتَ وحْدكَ ترى الأشجارَ حقائبَ لهجْرَتِنا الصغيرةِ
تُشعِلُ أرضي همساتٍ غريبةً
وَتشْعِلُ المعجزاتُ بيتاً لأسمائنا الأولى
يَغْزِلُ لنا الضّبابَ في لُغةٍ تأْخذُنا نائمينَ إلى ليلٍ أقلَّ
تُلوِّنُ الأَبْجديّةَ بشمُوسٍ مُنسكبةٍ منْ عينيْكَ
وَتقتَرِفُ لُغة َ العُشَّاقِ
تَعْلو خفيفاَ إلى السماءِ التي أوْرَثـَتـْكَ جِزْيةَ المَجَرَّاتِ
يُبلّلُني مَطرٌ أسْوَدُ مِثلَ شَهوةٍ قديمةٍ
أيْقظَها مِعْولٌ عَاشِقٌ ذبَحَتْهُ المَرايا ...
جَمْرٌ يَعْزِفُ نَشيدَ الجَسَدِ.
أَهْمُسُ لِلاشيء ، وأُشيرُ إلى حَجر ٍ
يَسْقطُ في البئرِ ولا يَصِلُ...
هَلْ عَادتْ قصائِدُنا مِن قلْعةِ الرِّيحِ ؟
وَهَلْ قفزَتِ الأسْمَاكُ المُلوَّنةُ
مِنْ "أكـْوَارِيومٍ" أكثرَ آتِّساعاً مِنْ البَحْرِ
إلى الشَّرَكِ المَنْصُوبِ لِعُزْلتِنَا
هُناكَ حيْثُ البحْرِ مُصْطَخِبا في تـَفاصِيلِكَ
حَيْثُ الحُبّ يَطفُو مُرْتَجِفاً على شَهَقَاتِ أصَابِعِنَا
أنا ثوْبٌ كالأحلامِ النائمةِ
جَسدٌ يفيضُ أنْهاراً وَسَواحلَ
يَحْرِقـُني المَدُّ والجَزْرُ
ومِزَاجُكَ المُسَطّحُ على رِمالٍ مُتَحَرِّكةٍ
مَاذا لو عَبَرْنا بُحَيْرةَ الذِّئابِ إلى الشّجَّرةِ المُحَرّمَةِ ؟
وَصَحَوْنا على حُلُمٍ في زَمَنٍ مُحنّطٍ ؟
وَهذي آخِرُ فراشاتي بِلا أثَرٍ
قبْلَ أنْ تَحْمِلَــني المَوَاكِبُ
قبلَ أنْ يَبْدَأَني الإغتيال
لا أحَدَ غَيْرُكَ يُعِيدُ للخيولِ قافيةَ الرِّمالِ
يَزْرَعُني أُنْثى في وادٍ غَيْرِ ذي زرْعٍ..
هَل قُلتُ أُحِبُّكَ ؟
هَلْ قلْتُ لا قافلةَ ترْحَلُ إلى تُرابي دونَ نبْعِكَ ؟
ما مَعْنى قصَائِدِنا إنْ غَرّبَتـْنا حُروفٌ بلا ضَحِكاتٍ ؟
وَسَكّـنَتـْنا تَراتيلُ الهِدايةِ ؟
آهِ لو تُعَطّرنا بِطيبِ الغَجَريّاتِ
هلْ كُنّا خلقْنا حِكْمَةً جديدةً للعُشَّاقِ ؟
يا طِفلةً تُصلّي قبلَ الوِلادةِ بِقليلٍ ..
ثـُمّ تَضِيعُ في تَشَابُهِ الخَسَاراتِ المُضيئةِ
عُودي مِنْ آخِرِ الزُّرقةِ مثلَ حَيْرَةِ رِيْلكهRélka " "
المَصْلوبِ في الغِيَابِ...
هذا حبيبُكِ لم تَعُدْ كَفُّهُ وَطناً
وهذِهِ شجرةُ الحُزْنِ
تُوزِّعُ سُلَّمَ الزَّفَراتِ على جَوْقَةِ الخَاسرينَ ..
يا طفلةً يَمْلؤُها الرَّحيلُ
أنتِ مَنْ نوّرتِ على ضفافِهِ
وزيّنتِ أعْمِدةَ قَصْرِهِ المِزَاجيِّ
عَودي مِن ثنايا الحَجَرِ
ولا تَكُفــّي عَنِ الطّـوَاف.
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