
Le Môme
Craintif, d’un regard épouvanté
Se pelotonne le môme
Talocher jadis
L’épouvante le poursuit
Luciférien démon
Qui dans le silence des nuits
Les pas alourdi
Traverse le corridor silencieux
Le chérubin se tapit
Sous son lit
Rappliquera t-il
Dans son rituel perpétuel
Les perles luisantes giclent
Et la voix muette s'alourdie
&Eteinte sa génitrice
Doucereux visage absent
Qui pourra l’abriter
Loger ces petites mains
Câliner sa chevelure suave
Temporiser le moment du silence
Pour s’abriter sous sa couette
Morphée vient apporter le repos
Et dans ses rêves une magie perdue
L’aurore émerge des profondeurs
Les yeux s’ouvrent effarouchés
Le jour se lèvera bientôt
Décidé le môme
Ajuste sa chaise contre la fenêtre
Ouvre les carreaux toujours fermés
Dépose sa lettre sur son écritoire
Destinée « A mon Papa »
Les pas lourds, mais plus de peur
Il se penche et se laisse aller
Le frêle corps plane dans les airs
Le fracas est peu audible
Que personne ne sort
Au matin on entend les cris
« Il est mort pauvre petit »
Mais l’archange l’avait déjà emporté
Dans les cieux il a pu
Retrouver le visage suave
De sa maman perdue
Le père taiseux
Se fraya un chemin parmi la foule
Indifféré par la calamité
Qui venait de le toucher
Dans son bar le soir, Il se soula
Mais au matin suivant
La lettre, il a vu
Des mots simples étaient inscrits
« Je t’aime mon papa chéri »
Ecrit par Sonia Mez
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