15- الحصن الحصين
وقفت في باب قاعة الانتظار المكتظة بالمرضى والمرافقين : أطفال صغار في أحضان أمهاتهم . عجوز افترشت الأرض ونامت . امرأة شابة تشكي لجارتها غبنها بهذا الولد الذي لا يبرأ إلا ليعود في اليوم التالي إلى المستشفى . رجل كهل يطلب من زوجته أن تنيم الطفل فقد أعياه الجري بين الصفوف ...
ثم فجأة دخل علينا . رجل أنيق . في أربعينات العمر . أجال النظر ذات اليمين وذات الشمال، ثم اختار امرأة مسنة تقطر الطيبة من وجهها . تقدم نحوها ، وقدم لها كتيبا قال : هو الحصن الحصين ، يشفي من الروماتيزم والصداع وجريان الجوف والأورام السرطانية الخبيثة ومرض القلب ويداوي كل العلل . ادفعي نصف دينار فقط ثمنا لهذه الثروة يا سيدتي .
امتدت يد المرأة إلى حقيبتها اليدوية . أخرجت منها النقود ووضعت الكتاب في الحفظ والصون . وراح - والابتسامة العريضة – تسبقه ، يوزع كتبه على المرضى ومرافقيهم ، ويقبض النقود .
عرفته . رأيت في وجهه طبيب الصحة العمومية الذي كان ذات يوم ملك المستشفى .
ولم أقل شيئا .
حين وقف الممرض أمام باب الطبيب وبدأ في المناداة على المرضى ، كنت وحيدا . وكانت القاعة فارغة . قاعة الانتظار الفسيحة .
وكان طفلي الصغير يغط في النومة السابعة ...
الحصن الحصين
ترجمتها الى الفرنسية : فتحية حيزم لعبيدي
Talisman.
Une nouvelle traduite par Fathia Hizem
Je restais debout, devant la salle d’attente bondée de patients et d’accompagnateurs. Il y avait des enfants dans les bras de leurs mères, une vielle dame qui s’était étendue à même le sol, une jeune femme qui racontait à sa voisine ses déboires avec ce garçon qui ne guérissait jamais. Un homme d’âge mûr demandait à sa femme d’endormir son fils car il n’en pouvait plus de courir derrière lui entre les rangs.
Brusquement, un homme assez élégant, faisant la quarantaine, entra dans la salle, il jeta un regard panoramique sur tout le monde, puis choisit une dame âgée, dont la bonté rayonnait de son visage. Il se dirigea vers elle, lui tendit un petit livre en disant : « Voici un talisman, il guérit les rhumatismes, la migraine, la diarrhée, les tumeurs cancéreuses, les maladies cardio-vasculaires. Bref, il guérit tous les maux. Payez seulement un demi dinar pour toute cette fortune.» La femme tendit sa main vers son porte-monnaie, sortit l’argent et prit soin de bien cacher son talisman. Et notre homme, précédé de son large sourire, s’en alla distribuer ses livres aux malades et à leurs accompagnateurs et recueillir l’argent.
Je l’ai reconnu, et je restai interdit car j’ai reconnu en lui le médecin de santé publique qui était à certain moment le roi de l’hôpital. Je n’en dis pas un mot.
Mais, au moment où l’infirmier commença à appeler les malades pour la consultation, j’étais seul, la grande salle, la salle d’attente était vide ; et mon enfant dormait profondément.
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